mardi 15 mai 2012

Samedi 5 mai

Le bateau est enfin prêt et il faut bien commencer à s'en servir.

Le réveil était bien tôt ce samedi matin pour attraper la marée et ne pas rester coincé sur la berge du chenal de la Hume.

En plus le moteur principal est toujours chez le mécano. Alors heureusement le vent était très (très) léger et Sud ce matin et le courant descendant associé à la rivière m'a permis de partir directement à la voile, .... à 0.5 nœud environ. Vive la pétole.

Mais le levé de soleil en sortant du port c'est pas mal et ça justifie la fatigue du réveil matinal.

Un autre cata au mouillage à la sortie de La Hume

Il s'agit du 36 pieds qui m'a aidé à mâter au port d'Arcachon deux semaines plus tôt.





La nav s'est poursuivie avec le vent qui montait progressivement. J'ai remonté le chenal de Gujan jusqu'aux environs de la bouée K13. Il n'y avait pas grand monde sur le Bassin mis à part quelques pécheurs et ostréiculteurs qui profitaient comme moi de la marée haute. Je pense que je devais être le seul voilier à naviguer.

Le temps se couvrait au fur et à mesure que le vent montait. Suffisamment pour que je mette la salopette, les bottes et la veste que j'avais laissé à l’intérieur en partant du port. Bien m'en a pris car quelques minutes après m’être équipé, un grain me tombe dessus et avec le courant portant et au bon plein j'ai fait une pointe à 12 nœuds au GPS. Pour un voilier de 1985 c'est pas mal.

Ensuite je me suis rendu au Port d’Arcachon car j'avais une formation au CVA. L'entrée dans le port avec le moteur de l'annexe sur sa chaise arrière et le clapot ne fut pas sans mal. Mais une fois dans le port le bateau se manœuvre assez bien avec ce moyen de propulsion.

Au cours de la formation, je retrouve mes collègues de régate. Les trois copropriétaires de Swahili, le class 8 avec lequel nous participons aux régates du CVA.

Pendant la formation, le temps s'améliore et la nav de l’après midi s'annonce plus ensoleillée.
Du coup après la formation et quelques bricolages sur Swahili, nous embarquons tous les cinq sur Mayreau pour un bon apéro/repas dans le cockpit. Mon père nous rejoindra pendant le repas et quelques huitres (j'aime pas) et bouteilles de vin blanc (j'aime bien) plus tard nous partons pour quelques bords au large d’Arcachon.

Les propriétaires de Swahili voulant tester leur moteur fraichement acheter et Mayreau ne disposant pas du sien, nous installons le vieux moteur de Swahili dans le puits et nous partons. Le dit moteur ne fait peut être plus tout à fait ses 4 chevaux et l'ajout du moteur de l'annexe (qui n'en fait que 3) fera toute la différence. Mayreau se retrouve alors en configuration bi-moteur avec une puissance totale théorique de 7 chevaux. C'est toujours moins que le 9.9 ch habituel mais pour sortir du port ca suffira largement.

Le vent d'ouest et le courant montant nous oblige à tirer quelques bords carrés mais à plus de 8 nœuds tout de mêmes. Après de multiples virements nous arrivons à la bouée 15 et en vue de la dune du Pyla. C'est la première fois depuis le mois d'octobre 2011 que Mayreau navigue dans la rade d'Arcachon.

Au retour en fin d’après midi, nous faisons une petite halte au port d'Arcachon pour redéposer mon père et un de mes coéquipiers de régate puis nous repartons à trois sous voiles pour La Hume.

Le retour est vite avalé avec le courant montant et le vent portant et nous laissons Mayreau à son mouillage bien abrité.
Mon père raccompagna mes deux coéquipiers à leurs voitures laissées à Arcachon alors que je parti chez le mécano récupérer le moteur de Mayreau.

Voila ce fut une première belle marée passée sur Mayreau.